Le duel à la canne Dechambourg-Larnaude, le 24 février 1901.
Au début de l’année 1901, à la suite d’une critique parue dans Le Figaro le professeur parisien Dechambourg fit paraître un cartel à l’attention de ses détracteurs.
Ce défi visait certains maîtres qui s’abstinrent de relever la provocation. Un concurrent inattendu se révéla toutefois, d’abord en la personne du professeur Briard. Toutefois, à la suite de nombreux pourparlers, aucun accord ne put être trouvé. Dechambourg ayant omis de préciser ses conditions, Briard posa les siennes : un duel sans masque, ni gants. Dechambourg souhaitait lui un assaut dans lequel l’avantage serait accordé selon le nombre de touches et déclina la proposition de Briard. C’est alors qu’un autre compétiteur, le jeune maître Larnaude, se manifesta pour relever le défi, et il fut bientôt convenu des modalités de l’affrontement : le duel se tiendrait le 24 février à 15h au gymnase Delsahut sous l’arbitrage d’un jury constitué des maîtres Charlemont fils, Castérés, Albert et Mainguet.
L’affrontement se déroula devant une assistance nombreuse ; les échanges furent particulièrement rude et les duellistes sortirent très marqués par les violents coups de canne, les bras en sang, le corps, des pieds à la tête couvert d’ecchymoses.
La victoire revint à Dechambourg par 62 touches à 18, le jury n’ayant pas tenu compte d’un certain nombre de touches de Larnaude qui dédaignant la parade se contentait de riposter à l’attaque.